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Depuis plusieurs décennies, la crème solaire est présentée comme une protection essentielle contre les effets néfastes du soleil. Son utilisation est aujourd’hui ancrée dans les habitudes estivales de millions de personnes. Pourtant, cette alliée de notre peau fait l’objet de plus en plus de controverses. D’où vient-elle, pourquoi certains remettent-ils son usage en question, et quelles sont les alternatives possibles ?
Bien avant l’invention moderne de la crème solaire, certaines civilisations avaient déjà compris l’importance de se protéger du soleil. Dans l’Antiquité, les Égyptiens utilisaient des extraits de riz, de jasmin ou des huiles pour limiter les coups de soleil. Des peuples d’Afrique ou d’Asie appliquaient de l’argile ou du beurre de karité pour se protéger naturellement.
La crème solaire moderne commence à prendre forme dans les années 1930. La Gletscher Crème en tant que concept cosmétique a été popularisée, mais pas inventée officiellement par une seule personne ou entreprise identifiable. Cela dit, l’une des marques historiquement associées à cette innovation est Piz Buin, une société fondée dans les Alpes autrichiennes.
C’est aussi lui qui inventera plus tard le concept de SPF (Sun Protection Factor) dans les années 1960.
Franz Greiter est un chimiste autrichien. En 1938, après avoir attrapé un coup de soleil lors d’une ascension du Piz Buin (un sommet alpin à la frontière entre l’Autriche et la Suisse), il a l’idée de créer une crème protectrice contre les rayons du soleil en haute altitude. En 1946, il met au point l’une des premières crèmes solaires efficaces : la Piz Buin Glacier Cream. Puis dans son sillage, de nombreuses autres entreprises l’ont suivies. La paternité de la crème solaire est très difficile à définir mais il faut retenir que c’est apparu lors de la première moitié du 20ième siècle.
Dans les années 70 et 80, la crème solaire se démocratise avec la montée en popularité du bronzage. L’idée de vacances réussies passe par une peau dorée, et les marques multiplient les produits solaires : crèmes, huiles, sprays, résistants à l’eau, à large spectre UV… Elle devient un produit courant, omniprésent dans les foyers. Et c’est peut-être là le début des ennuis …
Des études ont révélé que certains composants chimiques, comme l’oxybenzone ou l’octinoxate, sont toxiques pour les écosystèmes marins. Ils contribuent au blanchissement des coraux et perturbent la faune aquatique. Chaque année, plusieurs milliers de tonnes de crèmes solaires finissent dans les océans, via les baigneurs. Des lieux comme Hawaï ou Palau ont même interdit certaines substances pour protéger leurs barrières de corail.
La crème solaire est aussi critiquée pour ses effets potentiels sur la santé humaine. Certains filtres chimiques sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, susceptibles de modifier le système hormonal. Les nanoparticules, présentes dans certaines formules, suscitent aussi des interrogations : pénètrent-elles la peau ? Sont-elles toxiques à long terme ? Malgré des avis divergents, le doute persiste. Cependant, les nanoparticules sont bels et bien cancérigènes donc faire planer un doute ou il y a des certitudes est tout de même très risqué.
Au-delà de la composition, l’efficacité de la crème solaire est souvent compromise par une mauvaise utilisation. Beaucoup de gens n’en appliquent pas assez, oublient de renouveler l’application, ou surestiment la durée de protection. De plus, l’usage de crème solaire peut donner un faux sentiment de sécurité, poussant certains à rester trop longtemps au soleil, augmentant ainsi les risques de dommages cutanés.
Face aux polémiques récentes, l’industrie solaire propose des formules révisées. Les filtres minéraux – oxyde de zinc (ZnO) et dioxyde de titane (TiO₂) – sont désormais privilégiés. Ils réfléchissent les UV sans pénétrer la peau et sont reconnus plus inoffensifs : la FDA américaine a classé seuls ces deux filtres minéraux comme « généralement reconnus sûrs et efficaces ». Les versions non‑nanoparticulaires (« non-nano ») évitent en outre le blanchiment excessif tout en minimisant les risques (les nanoparticules étant suspectées d’effets toxiques sur coraux et organismes).
L’oxybenzone, octinoxate, octocrylène, avobenzone… Ces molécules synthétiques, fréquentes dans les crèmes classiques, sont pointées du doigt pour leur toxicité marine (coraux et poissons) et leur rôle de perturbateurs endocriniens potentiels. En pratique, la Surfrider Foundation déconseille toute formule contenant ces ingrédients.
L’ oxyde de zinc et dioxyde de titane non‑nano. Ce sont les seuls filtres solaires restants « reef-friendly » selon Surfrider, et ils figurent parmi les rares validés par la FDA. Ces filtres minéraux protègent à large spectre tout en étant considérés comme moins nocifs pour la vie aquatique.
La tendance dite blue beauty incite à des formules « respectueuses des océans ». Des labels ou mentions « reef-safe », « sans danger pour les coraux » fleurissent sur les produits grand public. Cela reflète la prise de conscience environnementale : on estime que plus de 4 000 tonnes de crèmes solaires se déposeraient annuellement sur les récifs coralliens, menaçant leur survie à long terme. Toutefois, ce label n’est pas réglementé – un même produit peut porter l’étiquette « reef-friendly » même s’il contient d’autres filtres nocifs. En Californie (2025), une plainte a dénoncé du greenwashing : des crèmes retirant oxybenzone et octinoxate restaient formulées avec d’autres UV-synthétiques (avobenzone, octocrylène) toujours délétères pour les coraux. Les experts rappellent qu’aucun écran n’est totalement inoffensif pour le corail. La meilleure pratique reste de limiter l’exposition solaire (couverture vestimentaire) et de n’utiliser ces écrans alternatifs qu’en cas de besoin, en privilégiant toujours les filtrations minérales certifiées.
Les crèmes solaires certifiées bio (COSMOS, Ecocert, Slow Cosmétique, etc.) montent en gamme. Ces labels interdisent de nombreux ingrédients controversés (perturbateurs endocriniens, parabènes, silicones, etc.), garantissant des formules plus « propres ». En France, l’arrêté ministériel du 28 septembre 2023 impose de mentionner les perturbateurs endocriniens avérés ou suspects présents dans les cosmétiques. Fait notable, aucun ingrédient autorisé en cosmétique bio n’apparaît sur cette liste. Ainsi, la mention « sans perturbateurs endocriniens » est devenue un argument commercial majeur. Les conseils de consommation relèvent donc souvent : rechercher des crèmes sous label bio, vérifiées par Yuka ou autres, et qu’aucun filtre chimique douteux ne figure dans la composition.
Les nouveaux écrans solaires privilégient des filtres minéraux non-nano et des ingrédients naturels certifiés. Les formules « bio » ou « reef-safe » se multiplient, répondant aux exigences des consommateurs soucieux de leur santé et des milieux marins. Cependant, prudence : l’absence de réglementation sur les mentions « reef-friendly » et la complexité des interactions chimiques impliquent de rester vigilants sur les étiquettes.
Plutôt que de tout miser sur la crème solaire, il est essentiel d’adopter une approche plus globale. Porter des vêtements couvrants, comme des chemises ou des pantalons en lin, une matière légère, respirante et naturellement protectrice contre les UV, constitue une alternative efficace. Préférer des couleurs claires, qui réfléchissent la lumière, augmente aussi la protection. Compléter avec un chapeau à larges bords, des lunettes de soleil et rechercher l’ombre aux heures les plus chaudes (12h-16h) sont des gestes simples mais efficaces. Une réflexion est aussi nécessaire sur la valorisation esthétique du bronzage, encore trop souvent perçu comme un signe de bonne santé.
Enfin, l’information est clé. Campagnes de sensibilisation, étiquetage clair, recommandations médicales sont essentiels pour guider le public. Les autorités doivent aussi réglementer plus strictement la composition des produits solaires. C’est à la science et à l’industrie de proposer des innovations : des formules efficaces, sans danger pour la santé et l’environnement.
La crème solaire est loin d’être un produit anodin. Si elle reste essentielle pour prévenir les cancers de la peau et les dommages causés par le soleil, son utilisation soulève aujourd’hui des questions importantes. Il est nécessaire de concilier protection individuelle, santé publique et respect de l’environnement. En informant, en innovant et en changeant nos habitudes, une protection solaire plus responsable est possible. Chez 50naturals, on chercher avant tout à mettre en avant des produits qui ne viendront pas vous polluer et on vous proposera des idées pour sélectionner les bons produits non néfastes pour votre peau et bien sûr, la planète. N’hésitez pas à consulter nos autres articles pour prendre soin de votre santé en évitant les cosmétiques dangereux.