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L’utilisation de fruits et légumes frais dans la fabrication de cosmétiques est une tendance qui gagne en popularité. Présentée comme une démarche naturelle, respectueuse de l’environnement et bénéfique pour la peau, cette pratique soulève pourtant des questions éthiques et environnementales. De plus, en détournant des aliments consommables pour une utilisation non alimentaire, il y a une forme de gaspillage ou de mauvaise allocation des ressources.
Les marques qui utilisent des fruits et légumes frais pour leurs produits cosmétiques vantent souvent les bienfaits de ces ingrédients pour la peau. La fraîcheur des extraits végétaux résonne avec un gage de qualité. Ils promettent des actifs plus puissants et mieux préservés. Cependant, cette valorisation de la « fraîcheur » est perçue comme une stratégie marketing. Le but est de séduire les consommateurs en quête de produits naturels.
La question qui se pose est de savoir si ces ingrédients frais apportent réellement des bénéfices supérieurs aux extraits stabilisés ou aux dérivés végétaux plus durables. De plus, la conservation de ces produits, souvent sans conservateurs synthétiques, repose sur des emballages plus lourds. Ainsi, l’utilisation du verre, de procédés énergivores comme la réfrigération, nuit à leur bilan écologique.
Dans un monde où l’insécurité alimentaire reste un problème majeur, le fait de détourner des fruits et légumes de la chaîne alimentaire pour les transformer en cosmétiques peut sembler paradoxal. En privilégiant l’utilisation de produits frais pour la peau plutôt que pour la consommation, notre société de consommation privilégie les besoins esthétiques avant les besoins essentiels.
Ce paradoxe est d’autant plus marqué que les cosmétiques à base de fruits et légumes frais sont souvent commercialisés à des prix élevés. Ils sont inaccessibles à une partie de la population. En fin de compte, les consommateurs les plus aisés bénéficient de ces produits « naturels ». Cela détourne une ressource alimentaire. Ce n’est pas logique et cohérent avec le discours actuel concernant la répartition des richesses dans le monde. Oui! La nourriture est une richesse !
Pour concilier bien-être de la peau et respect des ressources alimentaires, certaines entreprises choisissent une autre voie. Plutôt que d’utiliser des fruits et légumes frais destinés à la consommation, elles privilégient les invendus, les produits « moches ». Egalement, les excédents de production qui auraient été jetés. Ces initiatives permettent de valoriser des produits tout en luttant contre le gaspillage alimentaire.
D’autres privilégient les actifs végétaux obtenus par extraction à froid ou par fermentation, des procédés qui permettent de conserver les bénéfices des plantes sans pour autant dépendre de leur fraîcheur. Ces solutions offrent une alternative durable, tout en garantissant des formulations cosmétiques efficaces.
Face à cette tendance des cosmétiques frais, il est essentiel de s’interroger sur nos choix de consommation. Les promesses de naturalité et de bienfaits pour la peau ne doivent pas nous faire oublier les questions éthiques et environnementales. Une cosmétique vraiment durable est celle qui valorise les ressources sans les gaspiller. On respecte l’environnement tout en répondant aux besoins de chacun.
En fin de compte, le véritable défi est de trouver un équilibre entre la quête de produits efficaces, la protection de l’environnement. Sans parlez de la responsabilité sociale. Plutôt que de privilégier l’apparence de la naturalité, il faut encourager les pratiques qui ont un réel impact positif sur la planète. Et également sur les populations. Chez 50naturals, nous avons choisi notre camp !